Cette infection provoque une réponse immunitaire anormale qui conduit les anti-corps à s’attaquer aux composants du neurone.

Le syndrome de Guillain-Barré

Le syndrome de Guillain-Barré

Le SGB survient la plupart du temps à la suite d’un épisode infectieux (gastro-enterite, infection respiratoire).
Cette infection provoque une réponse immunitaire anormale qui conduit les anti-corps à s’attaquer aux composants du neurone. Le SGB se caractérise par la dégradation rapide de la gaine de myéline, pouvant aller jusqu’à la dégradation de l’axone. C’est une forme aigüe de PIDC.
L’atteinte du nerf dégrade la transmission de l’information nerveuse.
Le syndrome de Guillain-Barré touche à la fois les nerfs sensitifs et les nerfs moteurs.

Symptômes

L’altération de la conduction nerveuse peut provoquer des troubles de la sensibilité et/ou des troubles de la fonction motrice liés au territoire touché.
Les troubles de la sensibilité peuvent provoquer différents symptômes, tels que: Des douleurs…
Des fourmillements.
Une perte de la sensation au toucher.
Des décharges électriques.
Des problèmes d’équilibre.
Des sensations de brûlure.
Une allodynie. L’allodynie désigne le fait de ressentir comme douloureuse une sensation normalement non-douloureuse.
Les troubles de la motricité peuvent provoquer différents symptômes, tels que: une perte de force pouvant aller jusqu’à la paralysie…
Une ataxie. L’ataxie désigne les troubles de la coordination des mouvements
Une difficulté à tenir et manipuler des objets
Des difficultés à marcher.
Typiquement, le SGB évolue en 3 phases: La première phase dure entre une et trois semaines.

Les premiers symptômes apparaissent avec une dégradation progressive rapide qui peut conduire les patients jusqu’aux soins intensifs.

La phase de plateau, à durée variable.
Pendant la phase de plateau, les symptômes se stabilisent
La kinésithérapie doit être introduite le plus tôt possible pour améliorer les chances d’une récupération complète
La phase de récupération: elle peut durer plusieurs mois
Pendant la phase de récupération, le patient retrouve progressivement ses facultés. La récupération peut être totale. En fonction de la sévérité des symptômes, le patient peut garder des séquelles ou une certaine fatigabilité.
Les symptômes, l’évolution et la gravité du syndrome de Guillain-Barré varient d’un patient à l’autre. La prise en charge est différente pour chaque patient.

Diagnostic

Un diagnostic le plus précis possible est important pour définir une prise en charge adaptée
La démarche diagnostique commence avec un examen minutieux des signes cliniques: force musculaire, réflexes myotatiques, examen de la marche etc. Le diagnostic est soutenu par des examens complémentaires.
L’électroneuromyogramme (ENMG) permet d’étudier la conduction nerveuse de certains nerfs. Il met en évidence les éventuelles anomalies de la conduction nerveuse sur le nerf évalué. C’est un examen essentiel.
Les analyses de sang permettent de rechercher la présence de certains anticorps incriminés dans la maladie. Des examens génétiques permettent d’écarter certaines maladies et participent au diagnostic de neuropathie inflammatoire.
La ponction lombaire consiste à prélever un peu du liquide cérébro-spinal dans lequel baignent les racines nerveuses. L’analyse de ce liquide permet de rechercher des protéines particulières de l’inflammation.
L’imagerie (IRM; échographie) peut aider à mettre en évidence la présence de l’inflammation par l’étude visuelle générale des nerfs et/ou des racines nerveuses.
Les potentiels évoqués permettent d’étudier le fonctionnement des voies de la sensibilité thermique et de la douleur
La biopsie nerveuse consiste à prélever un morceau de nerf pour tenter d’observer au microscope l’impact de la maladie sur la cellule nerveuse. Elle est essentiellement réalisée dans des cas complexes.
Le Sudoscan® permet d’évaluer le fonctionnement du système nerveux autonome. Il peut être utile dans le diagnostic et la surveillance des neuropathies des petites fibres.
L’évaluation quantitative sensorielle, ou QST, est principalement utilisée pour caractériser et diagnostiquer des troubles de la sensibilité et notamment la douleur.

Traitements

Le traitement du syndrome de Guillain-Barré vise à réduire la réponse immunitaire anormale.

 L’injection d’immunoglobulines peut être utilisée au plus tôt.

Il en va de même pour les échanges plasmatiques. La plasmaphérèse visent à éliminer des substances présentes dans le plasma sanguin qui pourraient contribuer à la neuropathie. Cela peut inclure des anticorps ou d’autres facteurs auto-immuns.
Des médicaments peuvent être prescrits pour diminuer de possibles symptômes associés au syndrome de Guillain-Barré: douleur, troubles psycho-affectifs…
La rééducation est un élément majeur de la prise en charge sensitivo-motrice d’une neuropathie inflammatoire aiguë de type Guillain-Barré. Elle facilite la régression de la maladie, limite les complications et vise à compenser les incapacités et handicaps.
La kinésithérapie, le maintien ou la mise en place d’activités physiques adaptées doivent être introduites au plus tôt. Elles favorisent les chances d’une récupération complète. L’activité physique adaptée peut être pratiquée auprès de professionnels dûment formés, dans des clubs de sports / handisports ou en autonomie, après avis médical, en respectant alors les règles de sécurité et en étant attentif à ses propres limites.
Un accompagnement psychologique (de type cognitivo-comportemental par exemple) ou encore une thérapie par l’hypnose, menés par un professionnel de santé ou assimilé et dûment formé, permettent de mieux lutter contre l’impact psycho-affectif et émotionnel de la maladie. Ces thérapies peuvent aider à réduire la perception de la douleur, à améliorer la tolérance à la douleur et à favoriser la détente et le bien-être.
En plus du bien-être qu’elles apportent, certaines approches non-médicamenteuses telles que: la méditation, l’acupuncture ou encore la sophrologie, ont des effets bénéfiques aujourd’hui démontrés. Tout comme l’hypnose, la méditation peut aider à réduire la perception de la douleur. Leur pratique doit être strictement encadrée par des professionnels. Ne pas hésiter en cas de doute à interroger les professionnels de santé de proximité et/ou l’AFNP.

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