Les petites fibres sont responsables de la sensibilité au chaud, au froid, à la douleur, ou interviennent dans la gestion du système nerveux autonome.

Les neuropathies des petites fibres

Les neuropathies des petites fibres.

Les neuropathies périphériques inflammatoires sont liées à une réponse immunitaire anormale
Cette réponse immunitaire anormale provoque une inflammation qui mobilise des anti-corps. Ces anticorps – ou immunoglobulines – attaquent les nerfs du système nerveux périphérique.
Dans certaines neuropathies périphériques inflammatoires, les petites fibres nerveuses peuvent être atteintes. Les petites fibres sont responsables de la sensibilité au chaud, au froid, à la douleur, ou interviennent dans la gestion du système nerveux autonome
L’atteinte du nerf dégrade la transmission de l’information nerveuse. Elle nuit à la perception de la température et de la douleur. Elle perturbe le système nerveux autonome

Les Neuropathies touchent  les nerfs sensitifs 

Symptômes

Les symptômes d’une atteinte des petites fibres peuvent être: Des douleurs…
Des sensations de brûlure.
Une perte de la sensation au toucher, notamment au chaud et au froid.
Une allodynie. L’allodynie désigne le fait de ressentir comme douloureuse une sensation normalement non-douloureuse.
Des troubles de la sudation, des diarrhées, une hypotension orthostatique et un dysfonctionnement érectile peuvent survenir si il y a une atteinte du système nerveux autonome
Les symptômes d’une neuropathies des petites fibres peuvent se présenter de façon symétrique aux extrémités des membres lorsque l’atteinte dépend de la longueur des fibres. On parle de présentation longueur-dépendante. Plus rarement, les symptômes peuvent être distribués sur plusieurs parties du corps. On parle de présentation multi-focale.
Les symptômes, l’évolution et la gravité du syndrome des neuropathies des petites fibres varient d’un patient à l’autre. La prise en charge est différente pour chaque patient.

Diagnostic

Un diagnostic le plus précis possible est important pour définir une prise en charge adaptée
L’électroneuromyogramme (ENMG) permet d’étudier la conduction nerveuse de certains nerfs. Il met en évidence les éventuelles anomalies de la conduction nerveuse sur le nerf évalué. Il peut aider à démontrer une atteinte des petites fibres.
Les potentiels évoqués permettent d’étudier le fonctionnement des voies de la sensibilité thermique et de la douleur
La biopsie de peau est réalisée presque uniquement dans le cas d’une suspicion d’une atteinte des petites fibres. Elle sert à apporter la preuve d’une diminution de la densité de fibres nerveuses intraépidermiques (DFNIE), typiques des neuropathies des petites fibres.
La biopsie nerveuse consiste à prélever un morceau de nerf pour tenter d’observer au microscope l’impact de la maladie sur la cellule nerveuse. Elle est essentiellement réalisée dans des cas complexes.
Le Sudoscan® permet d’évaluer le fonctionnement du système nerveux autonome. Il peut être utile dans le diagnostic et la surveillance des neuropathies des petites fibres.
L’évaluation quantitative sensorielle, ou QST, est principalement utilisée pour caractériser et diagnostiquer des troubles de la sensibilité et notamment la douleur.

Traitements

Le traitement de la maladie qui a provoqué la neuropathie des petites fibres ainsi que les anti-douleurs constituent la base de la prise en charge. Des antiépilieptiques et / ou des antidépresseurs de certaines classes peuvent être prescrits pour leurs effets sur les voies de la douleur.
La neurostimulation permet une approche non-médicamenteuse au traitement de la douleur. La neurostimulation électrique transcutanée (TENS) consiste à stimuler les fibres nerveuses de surface à l’aide d’un courant électrique qui passe à travers la peau pour soulager la douleur.
La kinésithérapie facilite la régression de la maladie, limite les complications et vise à compenser les incapacités et handicaps.
Le maintien ou la mise en place d’activités physiques adaptées permettent de lutter contre la perte d’autonomie physique en préservant le capital musculaire. Elle permet également de mieux gérer la douleur et la fatigue. L’activité physique adaptée peut être pratiquée auprès de professionnels dûment formés, dans des clubs de sports / handisports ou en autonomie, après avis médical, en respectant alors les règles de sécurité et en étant attentif à ses propres limites
Un accompagnement psychologique (de type cognitivo-comportemental par exemple) ou encore une thérapie par l’hypnose, menés par un professionnel de santé ou assimilé et dûment formé, permettent de mieux lutter contre l’impact psycho-affectif et émotionnel de la maladie. Ces thérapies peuvent aider à réduire la perception de la douleur, à améliorer la tolérance à la douleur et à favoriser la détente et le bien-être.
En plus du bien-être qu’elles apportent, certaines approches non-médicamenteuses telles que: la méditation, l’acupuncture ou encore la sophrologie, ont des effets bénéfiques aujourd’hui démontrés. Tout comme l’hypnose, la méditation peut aider à réduire la perception de la douleur. Leur pratique doit être strictement encadrée par des professionnels. Ne pas hésiter en cas de doute à interroger les professionnels de santé de proximité et/ou l’AFNP.

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