Il survient la plupart du temps à la suite d’un épisode infectieux (viral ou bactérien)
Le syndrome de Miller Fisher
Le syndrome de Miller-Fisher
Le Syndrome de Miller Fisher survient la plupart du temps à la suite d’un épisode infectieux (viral ou bactérien)
Cette infection provoque une réponse immunitaire anormale qui conduit les anti-corps à s’attaquer aux composants du neurone.
Le syndrome de Miller Fisher se caractérise par la dégradation rapide de la gaine de myéline.
L’atteinte du nerf dégrade la transmission de l’information nerveuse.
Symptômes
Le syndrome de Miller Fisher se caractérise par une atteinte des nerfs moteurs qui actionnent les muscles des yeux, provoquant une diplopie ou une ophtalmoplégie.
L’ataxie est également caractéristique du syndrome de Miller Fisher
L’ataxie désigne les troubles de la coordination des mouvements.
Enfin, l’aréflexie est également typique de la maladie
Le syndrome de Miller Fisher évolue de façon assez rapide et favorable avec un rétablissement qui débute en moyenne 2 à 4 semaines après l’apparition des premiers symptômes.
Une récupération quasi complète est possible au bout de quelques mois.
Les symptômes, l’évolution et la gravité du syndrome de Miller Fisher varient d’un patient à l’autre.
La prise en charge est différente pour chaque patient.
Diagnostic
Un diagnostic le plus précis possible est important pour définir une prise en charge adaptée
La démarche diagnostique commence avec un examen minutieux des signes cliniques: force musculaire, réflexes myotatiques, examen de la marche etc.
Le diagnostic est soutenu par des examens complémentaires.
L’électroneuromyogramme (ENMG) permet d’étudier la conduction nerveuse de certains nerfs. Il met en évidence les éventuelles anomalies de la conduction nerveuse sur le nerf évalué. C’est un examen essentiel.
Les analyses de sang permettent de rechercher la présence de certains anticorps incriminés dans la maladie.
Des examens génétiques permettent d’écarter certaines maladies et participent au diagnostic de neuropathie inflammatoire.
La ponction lombaire consiste à prélever un peu du liquide cérébro-spinal dans lequel baignent les racines nerveuses. L’analyse de ce liquide permet de rechercher des protéines particulières de l’inflammation.
L’imagerie (IRM; échographie) peut aider à mettre en évidence la présence de l’inflammation par l’étude visuelle générale des nerfs et/ou des racines nerveuses.
Les potentiels évoqués permettent d’étudier le fonctionnement des voies de la sensibilité thermique et de la douleur
La biopsie nerveuse consiste à prélever un morceau de nerf pour tenter d’observer au microscope l’impact de la maladie sur la cellule nerveuse. Elle est essentiellement réalisée dans des cas complexes.
Le Sudoscan® permet d’évaluer le fonctionnement du système nerveux autonome. Il peut être utile dans le diagnostic et la surveillance des neuropathies des petites fibres.
L’évaluation quantitative sensorielle, ou QST, est principalement utilisée pour caractériser et diagnostiquer des troubles de la sensibilité et notamment la douleur.
Traitements
Les immunoglobulines polyvalentes ne se montrent pas efficaces dans le traitement du syndrome de Miller Fisher.
Les échanges plasmatiques ne semblent pas influencer l’évolution du syndrome de Miller Fisher.
Des médicaments peuvent être prescrits pour diminuer les symptômes associés au syndrome de Miller Fisher.
La rééducation est un élément majeur de la prise en charge sensitivo-motrice d’une neuropathie inflammatoire aiguë de type Guillain-Barré ou syndrome de Miller Fisher.
Elle facilite la régression de la maladie, limite les complications et vise à compenser les incapacités et handicaps.
Elle peut être pratiquée auprès de professionnels dûment formés, dans des clubs de sports / handisports ou en autonomie, après avis médical, en respectant alors les règles de sécurité et en étant attentif à ses propres limites.
La kinésithérapie, le maintien ou la mise en place d’activités physiques adaptées doivent être introduites au plus tôt. Elles favorisent les chances d’une récupération complète.
Un accompagnement psychologique (de type cognitivo-comportemental par exemple) ou encore une thérapie par l’hypnose, menés par un professionnel de santé ou assimilé et dûment formé, permettent de mieux lutter contre l’impact psycho-affectif et émotionnel de la maladie.
Ces thérapies peuvent aider à réduire la perception de la douleur, à améliorer la tolérance à la douleur et à favoriser la détente et le bien-être.
En plus du bien-être qu’elles apportent, certaines approches non-médicamenteuses telles que: la méditation, l’acupuncture ou encore la sophrologie, ont des effets bénéfiques aujourd’hui démontrés.
Tout comme l’hypnose, la méditation peut aider à réduire la perception de la douleur.
Leur pratique doit être strictement encadrée par des professionnels. Ne pas hésiter en cas de doute à interroger les professionnels de santé de proximité et/ou l’AFNP.